À Bamako, le 02 novembre 2020

Discours de Florence Parly, ministre des Armées

« L’exemplarité dans la conduite de la Transition est de nature à gagner les cœurs des populations. Avec le Président Ndaw et précédemment le vice-président Goita, que j’ai également rencontré, nous avons partagé notre évaluation de la situation sécuritaire au Mali. Nos échanges ont également été l’occasion de réaffirmer l’engagement de la France à aider le Mali, à faire face aux défis qui le secouent, tout en poursuivant le processus de Transition. Ces échanges ont été l’occasion de rappeler notre détermination à mettre en œuvre l’Accord de Paix et de Réconciliation qui demeure une priorité. La relance de cet accord se joue maintenant. Il y a aujourd’hui une fenêtre d’opportunité pour agir, et elle doit être saisie rapidement.

Dans ce cadre, la France est déterminée à continuer à travailler avec nos amis Maliens pour achever la lutte qui nous unis depuis des années contre les groupes armés terroristes. Ces derniers ont encore récemment frappé les forces armées et la population malienne auxquelles je tiens à adresser mes très sincères condoléances. Notre détermination à poursuivre le combat commun contre les djihadistes qui nous menacent est tout à fait entière. Les FAMa portent également des coups à l’ennemi et ces coups doivent être connus. La France et l’opération Barkhane ne poursuivent pas d’objectifs cachés au Mali.

Nous sommes là à la demande du Mali, qui est un État souverain. Nous avons des soldats qui meurent et qui sont blessés ici, au Nord et dans la zone des trois frontières. Tout le monde n’y consent pas. Nous avons la certitude que nous faisons face à un ennemi commun dont le projet politique signifie l’asservissement de la population. Il ne faut donc pas se tromper d’ennemi.

Sur le terrain, je voulais dire que les résultats opérationnels sont réels. C’était un engagement qui avait été pris par les chefs d’État et de gouvernements à Pau. Et je voudrais révéler une opération d’une grande importance, qui a été menée le 30 octobre au Mali par la force Barkhane et qui a permis deneutraliser plus de 50 djihadistes, soit l’équivalent d’une Katiba. En confisquant également du matériel et de l’armement. Cette action, qui est une action d’opportunité, porte un coup significatif à un groupe terroriste affilié à Al Qaïda. Une Katiba d’Ansarul Islam qui opère dans la région de Boulikessi, à la frontière avec le Burkina Faso. Alors que les autorités de Transition maliennes ont réaffirmé leur engagement dans la lutte contre le terrorisme, ce succès tactique montre, une fois de plus, que les
groupes terroristes ne peuvent pas agir impunément face à nos forces. »