Les quatre présidents ouest-africains doivent se rendre le 23 juillet au Mali pour tenter de trouver une issue à la crise socio-politique.

Les quatre présidents ouest-africains doivent se rendre le 23 juillet au Mali pour tenter de trouver une issue à la crise socio-politique.

Selon les derniéres informations, Alassane Ouattara, Macky Sall, Mahamadou Issoufou et Nana Akufo-Addo sont attendus le 23 juillet à Bamako pour rencontrer Ibrahim Boubacar Keïta (“IBK”) et les leaders du Mouvement du 5-Juin (M5-RFP), l’alliance de forces d’opposition qui réclame la démission du président depuis plusieurs semaines.

C’est un quatuor de chefs d’État ouest-africains qui se prépare à fouler jeudi 23 juillet le sol malien. Objectif : tenter de trouver une issue à la crise sociopolitique que traverse le Mali, après plusieurs semaines de contestation du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta. . Reste une inconnue : la durée de la mission n’a pas été précisée

La venue à Bamako en fin de semaine des quatre chefs d’État marque la montée en puissance de la médiation menée depuis des semaines par la Cedeao, dont la présidence tournante est actuellement assurée par le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Jusqu’ici, les efforts diplomatiques de l’organisation ouest-africaine n’ont pas permis d’apaiser une situation qui inquiète les partenaires du Mali, confronté depuis des années à des violences multiformes, notamment djihadistes et intercommunautaires, malgré la présence de forces françaises, africaines et de l’ONU.

Les pourparlers menés de mercredi à dimanche à Bamako par une délégation de diplomates et d’experts, conduite par l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan, n’ont pas permis d’aboutir à une solution de consensus.
La mission a recommandé la mise sur pied « de toute urgence » d’un gouvernement d’union nationale, comme l’a déjà suggéré le président Keïta, et la nomination d’une nouvelle Cour constitutionnelle chargée d’examiner en priorité le litige électoral autour des résultats des législatives de mars-avril, considéré comme l’élément déclencheur de la crise actuelle.

Mais ces recommandations se sont heurtées, avant même leur publication officielle, au refus des dirigeants du M5-RFP, alliance formée de chefs religieux et de personnalités du monde politique et de la société civile à l’origine des manifestations contre le pouvoir, qui réclame en priorité le départ du président Keïta.

Or les envoyés de la Cedeao, s’ils prônent un partage des responsabilités gouvernementales entre la majorité présidentielle, l’opposition et la société civile, ont souligné dans leur communiqué qu’ « aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée par la Cedeao ».
La médiation a produit « des résolutions importantes », avait estimé dimanche Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cedeao. « Malheureusement, nos frères du (…) M5 n’ont pas accepté ce plan, mais le dialogue n’est pas rompu. Nous allons continuer à travailler », avait-il confié à l’AFP.

Au pouvoir depuis 2013, le président Ibrahim Boubacar Keïta est massivement contesté dans la rue depuis juin. Au climat d’exaspération nourrie depuis des années par l’instabilité sécuritaire dans le centre et le nord du pays, le marasme économique, la précarité des populations ou une corruption jugée endémique sont venus s’ajouter la crise sanitaire du coronavirus et ses effets sur les plus pauvres et l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des législatives. Le 10 juillet, la troisième grande manifestation contre le pouvoir à l’appel du M5-RFP a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers à Bamako, les pires dans la capitale depuis 2012, qui ont fait au moins 11 morts.

Le Covid-19, une «fausse alerte mondiale» selon un «rapport» allemand étouffé Previous post Le Covid-19, une «fausse alerte mondiale» selon un «rapport» allemand étouffé Sacre du Real Madrid : le « gris-gris » utilisé par Zidane enfin dévoilés. Next post Sacre du Real Madrid : le « gris-gris » utilisé par Zidane enfin dévoilés.