C’est en souvenir de la marche des femmes le 13 Mai 1991 pour réclamer une représentation au sein du comité de la conférence nationale souveraine, que notre pays célèbre ce lundi 13 mai 2019, sa 28ème Edition de la Journée Nationale de la Femme. A l’époque les femmes ont exigé cinq (5) places au sein dudit comité.
Aujourd’hui, force est de constater que la femme nigérienne a beaucoup baissé les bras dans les combats qui la concernent en particulier en matière de droits. En effet, elles sous représentées au niveau de toutes les instances gouvernementales, de l’Assemblée Nationale alors qu’elles représentent 51 % de la population nigérienne.
Ainsi, malgré la politique nationale du genre, et l’adoption de la loi sur les quotas aux postes électifs et nominatifs, le Niger compte seulement 22.15% d’agents femmes contre 81,65% d’agents hommes.
Par ailleurs, en cette journée solennelle le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou n’a reçu aucune doléance des femmes. Dans le même ordre d’idées, il est à noter que le budget annuel du ministère de la promotion de la femme et de l’enfant ne dépasse guère les deux cents (200) millions de Francs CFA ce qui est nettement insuffisant par rapport aux besoins de sensibilisation et de formation.
Ainsi, en dehors de la sous-représentation politique, les femmes souffrent également d’une carence quant à l’accès aux services sociaux de base, au crédit et à la propriété, sans compter les pesanteurs sociales.
La femme nigérienne a beaucoup à faire pour atteindre son indépendance économique et financière ; elle ne doit pas attendre que tout lui vienne des hommes.
Source : Samira Sabou
Crédit photos : DR
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