Déclassement du Niger en raison de la détérioration des libertés civiques

Déclassement du Niger en raison de la détérioration des libertés civiques

Le CIVICUS Monitor, un indice mondial des droits qui évalue et suit l’état des libertés civiques dans 196 pays, a déclassé la Guinée, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Togo ce 8 décembre dans son rapport annuel de données mondiales (sept autres pays sont également déclassés).

La classification de l’espace civique de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger et du Togo a été abaissée de « obstruée » à « réprimée ». Cela signifie que la liberté d’expression, la liberté de réunion et d’autres libertés civiques sont régulièrement et gravement violées dans ces pays.

Diverses violations des droits, telles que l’assassinat de manifestants pacifiques, la détention de journalistes, des actes de censure et l’utilisation de lois restrictives, ont conduit à ces déclassements. Le déclin des droits a été particulièrement dramatique à l’occasion des élections présidentielles.

La Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger et le Togo rejoignent 43 autres pays avec cette classification, dont le Nigeria, la Russie et le Pakistan pour n’en citer que quelques-uns. Il s’agit de la quatrième plus mauvaise classification qu’un pays puisse recevoir.

De plus, au niveau mondial, les libertés civiques se sont détériorées cette année lors de la COVID-19 :87 % de la population mondiale vit désormais dans des pays considérés comme « fermés », « réprimés » ou  » obstrués »– une augmentation de plus de 4 % par rapport à l’année dernière.

Les classifications et les données du CIVICUS Monitor ont été utilisées par Reuters, The New York Times et la BBC.

Au Niger les manifestations de la société civile sont presque systématiquement interdites. L’année 2020 a été marquée par l’arrestation arbitraire de plusieurs dirigeants de la société civile, de journalistes et de blogueurs. Huit dirigeants de la société civile ont été arrêtés à la suite d’une manifestation contre la corruption. La manifestation a été interdite et dispersée par les forces de sécurité.

Des journalistes comme Samira Sabou ont aussi été arrêtés et harcelés par la justice. Une législation restrictive telle que la loi de 2019 sur la cybercriminalité est également utilisée contre des militants et des journalistes, tandis qu’une nouvelle loi permet aux autorités d’intercepter les appels téléphoniques sous prétexte de lutte contre le terrorisme et contre la criminalité transnationale.

Pour obtenir davantage d’informations, visitez la page d’accueil du CIVICUS Monitor et n’hésitez pas y retourner régulièrement pour consulter les dernières mises à jour.

Pour plus d’informations ou pour organiser un entretien, veuillez contacter: media@civicus.org

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