Banque Mondiale: Les pays en développement appellent à recapitaliser les Fonds d’Investissement Climatiques (FIC)

Banque Mondiale: Les pays en développement appellent à recapitaliser les Fonds d’Investissement Climatiques (FIC)
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WASHINGTON – À la veille des Réunions de printemps 2019 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, plus de 30 pays en développement (dont le Mali et le Niger) ont appelé la communauté internationale à recapitaliser les Fonds d’investissement climatiques (CIF), afin de faire face à l’aggravation des effets du changement climatique et à l’important déficit de financements en faveur d’un développement sobre en carbone.

Dans une déclaration conjointe, les ministres représentant les nations les plus exposées au changement climatique ont insisté plus que jamais sur la place centrale des CIF dans l’architecture multilatérale du financement climatique et sur la nécessité de leur conserver ce rôle. Les migrations de masse, l’augmentation de la pauvreté et les autres effets du changement climatique exigent, affirment-ils, « des investissements significatifs » de la part des CIF et de leurs partenaires, dans des domaines allant de la résilience aux villes durables en passant par la transition énergétique, l’accès à l’énergie et la gestion des terres.

Figurant parmi les grands enjeux du développement, la mobilisation de financements en appui à l’action climatique représente aussi des opportunités économiques se chiffrant en milliers de milliards de dollars. Le déficit de financements pour le climat, toujours plus important, doit être impérativement réduit pour permettre aux pays en développement de tenir leurs objectifs de développement durable et contribuer à éviter un désastre mondial, tout en profitant des retombées d’une nouvelle économie climatique. Un impératif qui sera au cœur des domaines d’action prioritaires du Sommet sur le climat organisé sous l’égide du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, en septembre prochain.

« C’est aujourd’hui que nous devons concentrer toute notre énergie, toute notre ingéniosité et toutes nos ressources pour résoudre cette crise. Demain ou la semaine prochaine, il sera trop tard. Par cette déclaration, les pays en développement reconnaissent sans équivoque le rôle clé des CIF dans cette entreprise », déclare Mafalda Duarte, directrice des Fonds d’investissement climatiques.

Le Honduras, le Niger, le Viet Nam et le Tadjikistan, entre autres signataires, ont salué une approche du financement climatique qui a fait ses preuves. Ils ont insisté sur la nécessité d’exploiter les avantages comparatifs des CIF ainsi que ceux des fonds multilatéraux complémentaires œuvrant à la lutte contre le changement climatique, à l’instar du Fonds vert pour le climat, dans le but d’installer un développement résilient et sobre en carbone là où les besoins sont les plus criants, à savoir dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Avec à leur actif plus d’une décennie d’actions en faveur du climat, les CIF ont permis de débloquer plus de 55 milliards de dollars d’investissements en lien avec le changement climatique dans 72 pays. Des centaines de programmes et de projets porteurs de transformations ont ainsi été menés à bien, qui n’auraient pas pu voir le jour sans les capitaux mis à disposition par les CIF, patients, capables d’absorber les risques et à des taux inférieurs au marché. À l’échelle mondiale, les initiatives financées par les CIF contribuent à la production de 26,5 gigawatts d’électricité verte, à l’amélioration de l’accès à l’électricité de 8,5 millions d’individus et plus de 300 000 entreprises, au renforcement de la résilience face aux chocs climatiques de 45 millions d’habitants et 44 000 entreprises et à l’ajout de 36 millions d’hectares de forêts durables.

Ces initiatives vont de la conception de nouveaux instruments financiers pour renforcer l’efficacité énergétique en Turquie à la construction de la plus grande centrale solaire à concentration au Maroc en passant par le développement de moyens de subsistance à l’épreuve du climat au Niger. Les partenariats noués dans le cadre des CIF concourent à l’essor des industries vertes au Chili, au Ghana, en Inde et au Népal, en apportant espoir et emploi aux jeunes des pays émergents. Par ailleurs, les enseignements tirés des quelque 300 initiatives soutenues par les CIF permettent de fixer progressivement des normes en matière de participation des parties prenantes, de gouvernance, de transparence et de responsabilité pour des institutions financières publiques et privées analogues.

Les décisions que nous prenons aujourd’hui en faveur du climat auront des implications durables pour notre génération et les suivantes. Nous avons encore la possibilité d’opérer les transitions sans précédent qui s’imposent dans l’utilisation des terres, l’industrie, l’énergie, les transports et le développement urbain pour parvenir à bâtir un monde plus résilient, mais la marge de manœuvre se réduit toujours plus.

Sous réserve de dotations suffisantes, les CIF peuvent continuer à repousser la frontière du financement climatique dans le monde, agissant comme des partenaires privilégiés pour faire évoluer les marchés, les technologies, les institutions et les comportements. Les CIF sont prêts à continuer à œuvrer en faveur d’un avenir plus vert, plus prospère et plus durable pour tous.

À propos des CIF Opérationnels depuis plus de dix ans et dotés d’une enveloppe de 8,3 milliards de dollars, les Fonds d’investissement climatiques (CIF) sont le premier instrument multilatéral de financement climatique au monde. Ils aident les pays en développement à financer une trajectoire de développement sobre en carbone et résiliente au changement climatique. Ces dons, prêts concessionnels, instruments d’atténuation du risque et autres prises de participation permettent de lever un volume important de fonds auprès du secteur privé, des banques multilatérales de développement et d’autres sources. Cinq banques multilatérales de développement — la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale — mettent en œuvre les projets et programmes financés par les CIF.

Source Banque mondiale

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